Billet écrit par SHKareshi
Le jeu, 05/10/2017 - 18:56

« Alan Kurdi »

Ce nom résonne encore en moi. Pendant plusieurs semaines, cette photo morbide a fait le tour du monde. Je ne voulais pas la voir, je voulais la fuir. Je voulais m’en préserver. Et pourtant, en gérant les réseaux sociaux des Éditions Akata, et notamment Twitter, l’inévitable est arrivé. Là, couché à plat ventre sur la plage, la réalité d’un enfant mort, noyé. Cette image aussi violente que réelle est restée imprimée sur ma rétine.

Polémiques, questionnements sur le rôle de la presse, la censure, la nécessité de préserver les enfants, reprises politiques… Dans un brouhaha international, plus personne ne sait quoi penser. Aucune conclusion ne semblera jamais parfaite, jamais définitive.

Pourtant, de ce constat, un questionnement est né en moi : une photo éveillant les consciences ne peut-elle pas être porteuse d’espoir et de lumière ? Dès lors, il ne m’aura plus fallu bien longtemps pour qu’un souvenir me revienne : celui d’une oeuvre forte qui dormait dans mes cartons, celui d’une oeuvre découverte il y a plusieurs années, alors que j’étais encore étudiant.

Il nous aura fallu deux ans pour enfin pouvoir vous proposer La fillette au drapeau blanc, adaptation en manga de l’autobiographie de Tomiko. Une oeuvre qui a pu voir le jour grâce à une photo de guerre… Une photo porteuse d’espoir.