Billet écrit par SHKareshi
Le mer, 01/08/2018 - 13:36

Ce matin, au courrier, nous avons reçu une lettre à destination de Kaori Hoshiya. Une lettre hélas écrite en français, et qui sera donc difficile à transmettre mais… Le contenu de ce courrier était, cela dit, particulièrement touchant. La personne exprime, suite à la lecture de Don’t worry, Be happy !, une confiance suffisante pour se livrer à l’autrice, et lui demander quelques conseils. Sans dévoiler le contenu de ce courrier, la lectrice reprend donc une bulle de l’ouvrage :

« Être vulnérable nous rend plus humain et plus sympa ».

Autour de cette bulle, elle pose une question essentielle : faut-il vraiment avouer quand on va mal ? Il y a dans ce courrier, une sorte d’appel au secours. J’ai l’intime conviction qu’à la lecture de Don’t worry, Be happy !, la lectrice a pu trouver de la force, du courage, du réconfort. Et cela m’amène précisément au point que je veux aborder…


On radote souvent, mais le shôjo manga est un « genre » encore mal-aimé, beaucoup dénigré, compris de travers. Chez Akata, c’est une catégorie éditoriale qu’on défend, tout particulièrement, et on vous réserve de belles surprises par la suite (y compris de la pure science-fiction). Mais parmi ceux et celles qui veulent aussi défendre le shôjo, on lit, finalement, beaucoup de mépris vis-à-vis d'un type bien spécifique : « le shôjo lycéen romantique ». C’est dommage, et triste. Bien sûr, il manque encore de nombreuses choses, et il y a tant à faire pour explorer « le shôjo manga ». Tellement de choses… Mais vouloir défendre le shôjo dans sa diversité, cela ne doit pas se faire au mépris d’une partie entière de cette catégorie (et ce malgré sa surreprésentation, il faut bien l’admettre). Pour moi, les choses sont claires : un shôjo manga lycéen, même dans la légèreté, avec des histoires d’amours, racontées de manière sincère, et avec des personnages sains, cela peut sauver des vies. Ce courrier en est la preuve parfaite. Et d’ailleurs, c’est exactement pour revendiquer cela qu’on a créé ce label « Shôjo Feel Good ». Sans aucun doute, d’une certaine manière, le shôjo manga lycéen peut participer, s’il est bien choisi, à un travail émotionnel et éducatif à l’adolescence.


Alors oui, même s’il manque encore plein de facettes du shôjo dans le paysage éditorial français, on va continuer à défendre bec et ongles cette catégorie, dans sa diversité. Ce qui signifie aussi en continuant à publier des « comédies romantiques lycéennes » dites « classiques ». Classiques, oui, mais saines et positives. Défendre le shôjo, ça passe également par là. Alors arrêtons de dénigrer de manière systématisée le shôjo lycéen.

Et pour ceux qui se posent la question, on va bien évidemment répondre à ce courrier. Car c'est précisément ce genre de lettres qui nous donne force et courage, nous motive à continuer dans cette même direction. Il est normal, essentiel, et peut-être vital pour cette personne, qu’on y réponde.

Commentaires

Nolwen Lefort le 04 08 2018 11:51

Tout à fait d'accord !

L'adolescence c'est la période des doutes, des complexes et des mal-être accentués par cet environnement scolaire où tous se jugent les uns les autres et où les persécutions sont légions. Avec le temps ça passe. Mais à cette époque les shojo lycéens me permettaient de lire de belles histoires auxquelles je pouvais m'identifier et de changer de point de vue, et plus encore de m'aérer un peu la tête. Même aujourd'hui j'en lis car je trouve ça raffraichissant.
Le cadre à beau rester celui du lycée, on y découvre toujours de nouveaux personnages hauts-en-couleur et attachants ... Et les shojo font partie des mangas qui m'ont fait découvrir et aimer le Japon et m'ont poussée à étudier le japonais depuis plusieurs années.

Alors totalement d'accord !

Identifiez-vous pour poster des commentaires

Poyjo le 05 08 2018 15:40

Trop court, faites des billets un poil plus longs o/. Ca creuse à peine le sujet.
J'adore un bon nombre de mangas qui sortent chez vous et j'aime bien la démarche qu'il y a derrière. J'ai pris plaisir à écouter quelques uns d'entre vous sur Mangacast. Je ne suis pas un grand fan de vos labels qui me perdent un peu même si j'apprécie à l'inverse le fait de mentionner les genres sur les mangas. En tout cas merci pour ce que vous faites, faudra que je pense à repasser ici c'est charmant ce genre d'articles.

Identifiez-vous pour poster des commentaires