Actualité du ven, 05/02/2021 - 12:26
Catégories : Akata

Natsumi Aida est une mangaka que, normalement, il n'est pas nécessaire de présenter ! Il faut dire que Switch Girl!! est l'un des rares shôjo manga à s'être imposé immédiatement dans les classements des meilleurs ventes. Après vous avoir proposé Ugly Princess, c’est avec un plaisir tout particulier que nous publierons le dernier titre de la dessinatrice : Analog Drop ! Accrochez vos ceintures, car une fois encore, elle livre une oeuvre décapante !

Résumé : Aku n’est pas une fille bien : très populaire sur Instagram, elle ment comme elle respire. Hypocrite et profitant de son succès, elle sort simultanément avec trois hommes différents pour exploiter chacun d’eux… sans jamais leur donner ce qu’ils espèrent en retour. Mais un jour, sa vie va basculer : après avoir été poignardée dans une rue, elle tombe, inconsciente… et se réveille dans les années quatre-vingt ! Son smartphone reste son seul lien avec le présent. Désormais investie d’une mission étrange qu’elle doit accomplir avant que la batterie de son portable ne se vide, elle va devoir (de gré ou de force) apprendre ce qu’est l’altruisme !

Avec Analog Drop, Natsumi Aida continue le travail qu'elle a commencé dans Switch Girl!! et Ugly Princess, à savoir, questionner sur la société des apparences et la pression sociale. Mais cette fois-ci, c'est à travers le spectre des réseaux sociaux, mais aussi du voyage dans le temps ! Comme toujours, son héroïne est complètement hors-norme, à ceci près que, cette fois-ci (et au moins au départ), Aku n'est vraiment pas un personnage pur, sympathique… Elle est l'anti-thèse d'une héroïne parfaite. Egoïste, centrée sur elle même, avide, manipulatrice, menteuse… Mais en étant projetée dans le passé, elle sera obligé de se remettre en question. Comment pourra-t-elle s’adapter dans les années quatre-vingts, à une époque où internet ou les téléphones portables n’existent pas ? Saura-t-elle mettre de côté ses jugements pour s’intéresser à Kojirô, le garçon qu’elle doit aider ? Mais aussi, supportera-t-elle le regard des autres, à une époque où les standards ne sont pas forcément les mêmes ?

Avec l’humour cinglant qui caractérise ses oeuvres, la mangaka s’amuse donc à confronter les époques, les stéréotypes, tout en rendant hommage à l’époque dans laquelle elle a grandit. A travers le personnage de Kojirô, voyou typique japonais des années quatre-vingt, elle offre aussi un portrait différent de « beau gosse » de shôjo manga. Le résultat est une série sans doute très hors-norme, un poil irrévérencieux, mais dans laquelle, finalement, la mangaka questionne sur l’authenticité des rapports humains. Elle prouve, du même coup (et encore une fois), que le shôjo manga est un univers riche, mais aussi véritable témoin des époques et du temps qui passe.

Prévue dès le départ comme une série courte, Analog Drop s’achève en 2 tomes. Le premier sera à découvrir en mars prochain (sous réserve de…). Et comme toujours, on vous parler de ça en vidéo sur « L’instant Shôjo » :

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