Lectures du jour

Quand il y a trop de contrats à vérifier d'un coup, mieux vaut faire des pauses, pour ne pas faire d'erreur et être bien concentré ! Résultat, quand y en a marre, rien de mieux qu'un instant lecture... Et c'est pas ce qui manque, au bureau ! Derrière la chaise, les magazines s'empilent dangeureusement... 

Dans Margaret, il y a deux séries que nous publions. Lily la menteuse continue son chemin, avec son ton complètement what the fuck ?!... Enfin, ça dépend ! Ce que j'adore avec cette série, c'est sa capacité à basculer d'un côté sérieux ou complètement délirant, sans aucun complexe, sans aucune "continuité". On est vraiment sur un rythme "sitcom", comme du How I met your Mother ou du Suburgatory avec des intrigues qui avancent peu à chaque épisode, mais surtout de l'humour bien potache et des vannes décalées. Enfin, dans ce numéro, on s'attarde surtout sur le passé solitaire de Naota, et on est bien loin des délires sans queue ni tête d'Ayumi Komura. En fait, le succès fulgurant de Lily la menteuse est assez hallucinant... Je crois que les lectrices japonaises sont bien contentes d'avoir une série qui les changent des "romances à histoires", pour avoir un truc purement comique et se débrancher le cerveau. Ca fait du bien, ça fait un peu tâche, dans le magazine, comme Ayumi Komura fait "n'importe quoi", y compris se planter dans ses pages couleurs. Bref, du coup, ça plaît au Japon, et la mangaka signe même un chapitre bonus pour ce numéro (pour fêter les 50 ans du magazine)... Ouais, elle bosse comme une dingue, et sans assistant ! Le chapitre hors-série s'intéresse aux parents de Hinata, et on comprend bien pourquoi leur fille est aussi débile... Ah ah, comme on dit en japonais, les parents de Hinata forment un parfait バカップル... Un "bakaple", abréviation de "baka + couple"... Un couple de crétins, quoi ! Les lecteurs japonais aiment bien ce genre de couples, volontairement niais. Je crois que Lily, c'est un peu ça : un concentré de "bakaple" pour débrancher notre cerveau.

Du côté de Switch Girl !!, Natsumi Aida m'a bien surpris, avec le début de son ultime arc... C'est pas faute d'avoir lu et relu la série mais... Les passés respectifs de Nika et Arata refont surface et... la mangaka avait TOUT PREVU depuis le début. Relisez le tome 4 !!! Bref, j'ai hurlé quand je me suis rendu compte que j'avais oublié ce détail. En tout cas, on est sur un registre plutôt sérieux dans ce chapitre, mais j'aime toujours autant la relation d'amitié entre Nika et Nino. Vivement le prochain, qui va dynamiter tout ça, avec l'intervention de Meika.

Je crois que je n'ai pas besoin de vous présenter Hana to Yume, tant on publie de nombreuses séries de ce magazine, très connu pour Fruits Basket, de toute façon. J'en ai déjà parlé dans la dernière news sur Love so life, mais j'aime beaucoup l'évolution qu'à pris la série, la maturité vers laquelle va l'auteure. En tout cas, pour une première série, tenir autant de tome, c'est fort ! La page couleur de Divine Nanami est un peu spéciale, mais il y a en cadeau un adorable strap Tomoé. En ce moment, la prépub est en plein dans le passé, et nous révèle l'histoire de Mikage. La manière dont Julietta Suzuki a construit et développé son univers, c'est vraiment excellent ! On est au-delà d'une simple romance entre deux personnages. Les protagonistes secondaires ont vraiment de l'épaisseur, et la mangaka nous fait voyager...

Mais pour ce numéro de Hana to Yume, mon coup de coeur va clairement au chapitre 96 de Fight Girl !!! Ninja, aaah, Ninja, t'as bien la classe ! J'aime pas trop Naruto, mais des ninja comme Yui, donnez m'en plus ! Sauf que cette fois-ci, fini les blagues, et les personnages doivent faire des choix. La conclusion du chapitre est touchante, mais ne laisse aucun indice sur la suite des évènements. Maintenant que Mafuyu a battu tous les membres du conseil des élèves, que va-t-il se passer ? On s'avance peut-être vers la fin de Fight Girl... ? Si je me souviens bien, c'est dans le tome 12 de la série qu'Izumi Tsubaki disait qu'on en était environ à la moitié de l'histoire (puisque la moitié des adversaires étaient tombés). Ah, mais... Vous n'avez pas remarqué ? Fight Girl, ça fonctionne exactement comme un shônen manga. Tout le pitch, c'est un affrontement entre 2 entités adverses, symbolisées par Takaomi et Miyabi. Le groupe de héros doit abattre, un à un, tous les adversaires qui se présentent à lui (et qui sont d'ailleurs présentés au lecteur d'emblée). En fait, contrairement à ce que j'ai pu lire ci et là, Izumi Tsubaki ne rallonge pas artificiellement son histoire en créant le comité des élèves : le comité des élèves, c'est le big bad de tout le manga, et ses différents membres sont les différents boss à abattre. C'est le plan d'origine de Fight Girl. Et maintenant qu'on s'approche de la conclusion de tout ça, peut-on imaginer la série prendre une autre direction ? J'en sais fichtrement rien, mais j'ai hâte de lire le prochain Hana to Yume !

Dernière lecture avant de reprendre la vérification des contrats, le dernier numéro de Kiss. Bah, ça fait deux fois de suite que Princess Jellyfish est en couverture !! Depuis que le magazine est devenu mensuel, c'est quand même agréable d'avoir un poil plus de pages à lire. Ca bouge... Ca bouge dans Princess Jellyfish ! Et ça ne rentre dans aucun schéma connu du genre. Donc, c'est toujours un plaisir à dévorer. Là encore, vu l'apparition de certains personnages, certaines décisions qui sont prises, je me demande si la série ne s'approche pas lentement (mais sûrement) de sa conclusion. Quoi ?! Ouais, je dis souvent ça, en ce moment. Mais ce ne sont que mes pures théories... En tout cas, dans ce numéro de Kiss, il y aussi le second chapitre de la vie de Steeve Jobs par Mari Yamazaki. Perso, je m'en fous complètement. Mais j'avoue que ça fait assez bizarre de tomber dessus en pleine lecture... Au moins, ça tranche, dans le magazine !

Bon, sur ce, il est grand temps de retourner à mes contrats... Mais c'est en tout cas un vrai plaisir de découvrir les mangas chapitre par chapitre. Du coup, entre la publication de chaque magazine, on aime à s'imaginer la suite, à se poser des questions. Un peu comme quand on suit des séries TV, en fait !