Il y a des oeuvres uniques, un peu difficiles à décrire, mais qui vous laissent un sentiment bien particulier à la lecture. En attendant lundi, de Tomomi Abe, fait sans aucun doute partie de celles-là… Grâce à des métaphores graphiques étonnantes, mais aussi à des jeux de lumière et des innovations de mises en scène, Tomomi Abe raconte le quotidien de deux enfants à l’aube de leur puberté. Avec la nostalgie d’un adulte qui a perdu son innocence, il porte un regard tendre mais amer sur cette période si charnière…
Résumé : Pourquoi en rentrant au collège, tout le monde change du jour au lendemain ? Mizutani ne le comprend pas ! Jeune fille, elle refuse ce changement radical, elle refuse de grandir. Et plus les jours passent, plus elle se sent en décalage avec ses camarades. Aussi, chaque fin de week-end, elle redoute le début de semaine, le retour à l’école. Jusqu’à ce qu’elle croise un garçon nommé Tsukino. Dès lors, le collège, si gris et ordinaire, semble retrouver des couleurs. Ces deux-là se font alors une promesse : tous les lundis soirs, ils se retrouveront en secret dans la cours de l’école pour passer du bon temps, loin du regard des autres, comme des enfants à l’innocence préservée…
Tomomi Abe est un artiste particulièrement identifiable. Publiant dans des magazines shônen, shôjo ou seinen, Tomomi Abe se démarque par un style graphique pop et enfantin à la fois, mais aussi grâce au ton de ses histoires, emplies de cynisme, de spleen ou de toutes ces petites choses ordinaires du quotidien. Encensés par la presse culture japonaise, les travaux de Tomomi Abe restaient jusqu’alors inédit en Occident. Il faut dire qu’ils ne sont pas forcément les plus simples à appréhender, mais révèlent un état d’esprit assez existentiel, qui nous le pensons, pourra toucher les lecteurs.
C’est donc avec beaucoup de fierté que nous vous proposerons En attendant lundi, à partir du mois d’octobre. Dans ce récit, on suit le quotidien de deux enfants qui ne comprennent pas les normes de la société, qui rentrent mal dans le cadre imposé, notamment à l’entrée du collège. Et dès lors qu’ils se rencontrent, le monde retrouve pourtant des couleurs… A cette période si particulière, quand on est forcé de grandir malgré soi, comment garder son innocence d’enfant tout en acceptant les changements ?
Rendez-vous en octobre pour découvrir le premier tome de ce manga qui laissera aux lecteurs une grande marge d'interprétation et de ressenti. Ce dernier est traduit par Alexandre Goy.
