Ce matin, au courrier, nous avons reçu une lettre à destination de Kaori Hoshiya. Une lettre hélas écrite en français, et qui sera donc difficile à transmettre mais… Le contenu de ce courrier était, cela dit, particulièrement touchant. La personne exprime, suite à la lecture de Don’t worry, Be happy !, une confiance suffisante pour se livrer à l’autrice, et lui demander quelques conseils. Sans dévoiler le contenu de ce courrier, la lectrice reprend donc une bulle de l’ouvrage :
« Être vulnérable nous rend plus humain et plus sympa ».
Autour de cette bulle, elle pose une question essentielle : faut-il vraiment avouer quand on va mal ? Il y a dans ce courrier, une sorte d’appel au secours. J’ai l’intime conviction qu’à la lecture de Don’t worry, Be happy !, la lectrice a pu trouver de la force, du courage, du réconfort. Et cela m’amène précisément au point que je veux aborder…
On radote souvent, mais le shôjo manga est un « genre » encore mal-aimé, beaucoup dénigré, compris de travers. Chez Akata, c’est une catégorie éditoriale qu’on défend, tout particulièrement, et on vous réserve de belles surprises par la suite (y compris de la pure science-fiction). Mais parmi ceux et celles qui veulent aussi défendre le shôjo, on lit, finalement, beaucoup de mépris vis-à-vis d'un type bien spécifique : « le shôjo lycéen romantique ». C’est dommage, et triste. Bien sûr, il manque encore de nombreuses choses, et il y a tant à faire pour explorer « le shôjo manga ». Tellement de choses… Mais vouloir défendre le shôjo dans sa diversité, cela ne doit pas se faire au mépris d’une partie entière de cette catégorie (et ce malgré sa surreprésentation, il faut bien l’admettre). Pour moi, les choses sont claires : un shôjo manga lycéen, même dans la légèreté, avec des histoires d’amours, racontées de manière sincère, et avec des personnages sains, cela peut sauver des vies. Ce courrier en est la preuve parfaite. Et d’ailleurs, c’est exactement pour revendiquer cela qu’on a créé ce label « Shôjo Feel Good ». Sans aucun doute, d’une certaine manière, le shôjo manga lycéen peut participer, s’il est bien choisi, à un travail émotionnel et éducatif à l’adolescence.
Alors oui, même s’il manque encore plein de facettes du shôjo dans le paysage éditorial français, on va continuer à défendre bec et ongles cette catégorie, dans sa diversité. Ce qui signifie aussi en continuant à publier des « comédies romantiques lycéennes » dites « classiques ». Classiques, oui, mais saines et positives. Défendre le shôjo, ça passe également par là. Alors arrêtons de dénigrer de manière systématisée le shôjo lycéen.
Et pour ceux qui se posent la question, on va bien évidemment répondre à ce courrier. Car c'est précisément ce genre de lettres qui nous donne force et courage, nous motive à continuer dans cette même direction. Il est normal, essentiel, et peut-être vital pour cette personne, qu’on y réponde.
Liens
[1] https://www.akata.fr/users/shkareshi
[2] https://www.akata.fr/categories-blog/dans-le-monde-de-ledition
[3] https://www.akata.fr/tags/shojo
[4] http://www.facebook.com/sharer.php?u=http://www.akata.fr/blog/de-limportance-du-shojo-romantique-lyceen&t=De l’importance du shôjo romantique lycéen
[5] http://twitter.com/share?url=http://www.akata.fr/blog/de-limportance-du-shojo-romantique-lyceen&text=De l’importance du shôjo romantique lycéen
[6] https://www.akata.fr/printmail/2961
[7] https://www.akata.fr/print/2961