Billet écrit par SHKareshi
Le lun, 06/05/2013 - 17:49

Cette année, les magazines shôjo Margaret et Betsuma (Bessatsu Margaret) fêtent conjointement leur cinquantième anniversaire... Rien que ça ?! A cette occasion, Shueisha met évidemment les petits plats dans les grands, en organisant foule d'expositions et de séances de dédicaces. Ryôko Ikeda a même dessiné une histoire courte inédite de 16 pages de Lady Oscar, se déroulant lors de l'enfance d'André. Ces deux magazines sont une véritable institution dans le paysage éditorial japonais, et ont évidemment grandement contribué au développement de la BD féminine, tandis que dans le reste du monde, les éditeurs de BD boudaient souvent les femmes. C'est d'ailleurs plutôt marrant de remarquer l'évolution graphique des couvertures...

 

A l'origine, Betsuma avait d'ailleurs pour vocation de publier uniquement des histoires courtes, et la couverture du premier numéro qu'on voit ci-dessous, contenait par exemple une nouvelle de Mitsuteru Yokoyama. Aujourd'hui, on trouve dans Betsuma surtout des "séries fleuve", tandis que Margaret n'hésite pas à publier très fréquemment des histoires courtes de jeunes auteures.

En tant qu'amateur de shôjo manga, je suis évidemment ravi d'un tel évènement (bien que j'eu surtout aimé être en voyage au Japon en ce moment, pour aller voir les expositions & co !!!!), et je suis toujours curieux de voir les prochaines séries que vont créer les éditeurs, les nouvelles auteures qui vont apparaître. Parce que je sais, intimement, que l'éditorial féminin nippon nous réserve encore énormément de surprises, et qu'ils sont, à ce niveau, bien en avance sur les éditeurs du monde entier.

Pourtant, oui, pourtant... Je suis aussi rempli d'une drôle d'amertume. A quoi bon pouvoir découvrir toutes ces oeuvres japonaises si stimulantes, s'il est finalement impossible de les partager ? Car oui, hélas, aujourd'hui, il est devenu particulièrement compliqué de publier du shôjo manga. Les succès de Fruits Basket et de Nana, mais aussi de Clamp d'une certaine manière, ont attiré les requins du capitalisme vers ce "genre", pour finalement tuer la poule aux oeufs d'or dans l'oeuf. Trop de shôjo, trop vite, sélectionnés parfois très bizarrement, et alors que ni les lecteurs, ni la presse, ni les libraires, n'étaient véritablement prêts à décoder parfaitement ce genre. Comment le pouvaient-ils, de toute façon ? Alors que le shôjo manga est un domaine éditorial qui se développe depuis plus de cinquante ans au Japon. Combien de générations d'auteurs et de lectrices, pour en arriver à la diversité contemporaine ? Pour permettre au shôjo manga de s'installer en France durablement, il aurait fallu un vrai travail de fond et éducatif, d'informations. Mais qui, finalement, aurait-été capable d'une tâche si monumentale ?

En France, quoiqu'on en dise, le manga n'a pas encore une notoriété grand public, et continue à être souvent snobé par la presse généraliste et/ou culturelle (heureusement, ça bouge beaucoup, ces derniers mois...). Le manga est un marché de niche, et le shôjo est une niche dans ce marché de niche... Qui en France, alors, s'intéresse suffisamment à ce genre, pour proposer un travail d'analyse de fond ? Et surtout, qui maîtrise réellement le japonais pour le faire ? Qui a le réseau nécessaire pour accéder aux archives ? Il y a bien évidemment des travaux universitaires, comme ceux de Math Thorn (très incomplets hélas, mais non moins méritants) Mais est-il normal de devoir passer par la vision d'un anglophone alors que la France est le premier "marché" après le Japon ? Personne n'est assez curieux et/ou compétent, pour le faire ici ?

Il y a une époque où, j'avais la naïveté et l'innocence de croire qu'après Nana, Comme elles et Lollipop (sans oublier Mars et bien d'autres titres de qualité, d'ailleurs !) les lecteurs et lectrices françaises seraient prêts. Qu'ils seraient prêts à se laisser accompagner vers des oeuvres encore plus matures, vers des titres plus audacieux. Qu'en vieillissant, ils auraient envie de découvrir des séries importantes et historiques de l'éditorial japonais. C'était un leurre, une douce illusion... Les échecs de Puzzle et Simple comme l'amour n'en sont que deux exemples, hélas pas uniques. Ryô Ikuemi et Fusako Kuramochi sont deux auteures absolument incontournables, et qui marquent un véritable tournant dans le paysage shôjo manga au Japon. On l'a dit, et redit. Rien que pour ça, elles méritaient qu'on s'attarde sur leurs oeuvres. Bien au-delà, leur maîtrise de la narration est éblouissante, et n'importe quel amateur de BD aurait dû se pencher sur leur travail, leur manière de mettre en scène les personnages. Au détour des cases, des pages, ces deux auteures mettent en avant avec tant de subtilité les relations humaines. Mais rien n'y fait... Malgré une promotion massive (pour Puzzle, surtout), la presse culturelle vous snobe, tandis qu'une grande partie des lectrices préfère se tourner vers des histoires de soubrettes et de filles soumises.

Résultat : il faut attendre qu'une oeuvre aussi magistrale que 7 Seeds remporte un prix shôjo au Japon pour être publié... dans une collection seinen, et être interrompu en cours de publication.

Résultat : il faudra que l'auteure en personne vienne à plusieurs reprises en France pour qu'une oeuvre aussi fondatrice que Le coeur de Thomas soit publiée en France... sans appareil critique digne de ce nom, et dans le quasi-anonymat de la presse culturelle.

Résultat : il faudra attendre que Kids on the Slope soit adapté en anime par un réalisateur culte pour être publié en français... dans une collection seinen.

Résultat : une auteure comme Nishi Keiko va bientôt être publiée aux côtés d'oeuvres très anecdotiques, et il y a fort à parier que le travail de promotion qui serait nécessaire pour revendiquer son importance sera complètement inexistant.

Soyons clair : je ne reproche pas grand chose à mes collègues éditeurs... Au contraire même, j'avoue les envier. J'ai milité en interne, longtemps, souvent, pour publier toutes les oeuvres au-dessus (et bien d'autres d'ailleurs. Si vous pouviez seulement imaginer...). Bien avant qu'elles ne soient même sous les feux des projecteurs au Japon. En vain, hélas. Mais il y a une autre réalité : celle que des titres comme Puzzle ou Simple comme l'amour n'ont pas rencontré leur public. Celle que les oeuvres nommées plus haut ne rencontreront probablement pas autre chose qu'un vague succès d'estime qui ne dépassera pas le "milieu du manga". Pourtant, elles le mériteraient toutes. En attendant, on ne peut que remercier les éditeurs qui ont le courage (ou la folie ?) de se lancer dans de tels projets (enfin, pour 7 Seeds...).

Comment faire alors, pour sortir de l'impasse ? Comment faire alors que des lecteurs arrivent encore à vous dire que vous publiez La colline aux coquelicots par opportunisme éditorial ? Comment faire quand on vous dit que parler des pertes vaginales dans un shôjo manga pourtant éducatif, c'est trop tabou ? Comment faire alors que certains lecteurs sont prêts à vous tourner le dos en l'espace d'un instant ? Et j'en passe, des propos blessants que j'ai pu entendre...

Pour le moment, je n'ai pas les réponses à toutes ces interrogations... Mais ce genre de questionnements continue à me hanter, quand je dois présenter des shôjo manga à la publication. Les choses, sont loin d'être simples, et vous n'imaginez même pas tous les trésors à côtés desquels vous passez. En attendant, puisque hélas trop peu de lecteurs semblent prêts et n'ont pas encore envie d'être curieux, je vais aller égoïstement lire l'histoire inédite de Lady Oscar, qui était en cadeau dans le dernier numéro de Margaret...

Commentaires

Sara. le 06 05 2013 22:11

Bonsoir,
je partage tellement votre avis que contrairement à mes habitudes je laisse ici un.petit.message de.soutien!
Je suis parfois tellemt surprise par ce qui est edité et les series qui sont carrement stoppés ( 7 Seed...)...que faire?!
Quoi qu'il en soit votre article reflete mot pour mot ce que je pense et j'ai eté heureuse de savoir que je ne suis pas la seule a penser ainsi.

J'espere simplement que d'autres series du meme accabit que Puzzle continueront a sortir en France et enrichir ma bibliotheque ^^!

Quand a l'image du Manga en France je crains helas que.ca ne.change pour le moment ( cf ledition 2013 du Festival d'angouleme!) mais gardons espoir!

Identifiez-vous pour poster des commentaires

Cyril le 07 05 2013 05:43

Une analyse très intéressante. Je pense que certaines remarques sur le manque de lecteurs/trices pour les shôjos intéressants et novateurs ne s'appliquent cependant pas qu'à ce genre : les seinens et les shônens peuvent aussi être touchés par le même phénomène. Ensuite, savoir pourquoi telle ou telle série n'a pas marché, qui est en tort..., c'est toujours difficile à dire et, pour la deuxième question, ça me semble au final assez vain. Les explications peuvent être multiples. Par exemple, pour les titres cités, :
- j'ai commencé Puzzle : j'ai arrêté au bout de 2-3 volumes non pas parce que l'oeuvre était mauvaise mais parce que la narration trop complexe ne facilitait pas sa compréhension avec un tome tous les deux-trois mois ; du coup, j'ai continué à acheter les volumes mais je lirai tout en bloc un de ces jours ; tout le monde n'a certainement pas fait comme moi cependant ;
- Simple comme l'amour est un manga avec un tempo lent qui peut rebuter comme séduire et avec des dessins vraiment particuliers (franchement, je déteste ce type de lèvres) ;
- pour Les secrets de Léa, je suis simplement trop éloigné du public cible ; non pas que je sois contre l'ouverture à des types de mangas différents mais là, ça ne m'intéresse vraiment pas.

Pour Le coeur de Thomas, je pense quand même que c'est un risque d'avoir publié cette auteur, à peu près inconnue en France et dont une seule venue (à la dernière Japan Expo) a été un peu médiatisée ; le travail éditorial, ou plutôt son absence, est certes critiquable mais le manga a le mérite d'être là et d'être le chef d'oeuvre que l'on attendait. Il est d'ailleurs représentatif d'un aspect du marché français : si on peut se plaindre des effets néfastes de la surproduction ainsi que des séries arrêtées et du manque de soutien des lecteurs à certains mangas, on a vraiment un choix très varié et intéressant et on peut trouver des mangas de tous les genres. C'est quelque chose que j'apprécie vraiment.

Enfin, merci pour le commentaire sur Kids on the slope qui m'a donné envie de m'intéresser au manga. Je n'avais entendu parler du titre qu'à la suite de la sortie du DA, comme la plupart et du coup, je pensais que le manga en était une adaptation (et une daube comme pour Cowboy Bebop et pas mal d'autres) ; je vais donc m'y intéresser de plus près.

Identifiez-vous pour poster des commentaires

SHKareshi le 13 05 2013 17:55

Attention : Moto Hagio n'est pas venue qu'à Japan Expo. Elle a enchaîné, en venant au Salon du Livre, au Centre Georges Pompidou, puis à Japan Expo. Soit, trois fois, en l'espace de même pas six mois. C'est fou qu'une auteure de cette trempe doivent d'elle-même se déplacer "en chaîne" pour se faire connaître. Et hélas, malgré ça, la sortie du Coeur de Thomas n'a pas fait de véritable buzz.

Identifiez-vous pour poster des commentaires

a-yin le 14 05 2013 11:02

En même temps, fallait voir la "promo" autour. Le peu de communication c'était un truc ronflant genre "un roman graphique" bidule chouette. Avant sa sortie, Moto Hagio a eu droit à des articles chez Kaze, mettant en avant surtout son côté pionnière du BL (alors que sa facette SF a bien plus d'aura. D'ailleurs, elle parle souvent de SF dans ses interviews, et ne s'étend sur le BL que quand l'interviewer lui pose la question!). La population "intello" n'allait pas se pencher dessus, écrit par une femme, dessin trop "fleur bleue", etc... Le public manga de base trouvait ça apparemment "trop cher" (pourtant c'était un gros ouvrage...), le public fan de yaoi plébiscitait la chose avant sa sortie, j'ignore si il s'est manifesté en librairie (mais peu sur la Toile, les chroniques se réduisant un peu à peau de chagrin, et encore pire à sa sortie), la date de sortie: début décembre, quand tout le monde fait ses courses de Noël (et du coup, les gens l'ont acheté bien plus tard, et en cette période, personne n'a le "temps"), la couverture était laide pour courronner le tout. Sans parler de l'absence d'appareil critique. J'ai encore un peu la haine d'avoir soutenu ce "truc" (une amie trouve en plus que la traduction est horrible) j'aurais dû acheter l'édition de Fantagraphics menée par Matt Thorn...

Identifiez-vous pour poster des commentaires

Sakumaneko le 07 05 2013 10:18

Je ne savais pas que le shôjô manga était aussi boudé... sachant que c'est ma principale lecture !! J'aime le fait que vous sortiez des mangas plus matures, plus réalistes, plus profond, cela change des mangas plus "enfantins" ou "traditionnel" comme je dis genre "tout est beau et tout fini toujours bien". J'admire le fait que vous essayez d'imposer des thèmes plus actuels même si cela est parait-il en vain à moins qu'il n'est été promu au Japon, c'est vraiment dommage, car moi qui m'intéresse de près aux sorties shôjôs japonaises (ne sachant pas vraiment le lire) beaucoup mériterais d'être connues, bien plus que d'autres, on ne voit malheureusement que des oeuvres similaires qui touche un même publique (très jeune selon moi) et qui tourne autours d'un même thème avec beaucoup de niaiserie... enfin bref, je vous encourage et surveille de près vos prochaines sorties !!
PS : PUZZLE <3

Identifiez-vous pour poster des commentaires

a-yin le 07 05 2013 12:25

SHK... tu sais ce que j'en pense je crois. C'est un genre sur lequel personne ne se penche, et les intellectuels qui s'intéressent à la BD ocultent quand même pas mal ce pan du manga, ou y vont très vite fait (et à part Moto Hagio, en effet, on entend peu parler des autres, celles qui ne font pas partie du groupe de l'an 24). Tout ce qui touche au féminin culturellement passe pour ridicule j'ai l'impression.

La différence, je trouve (entre ici et les Etats-Unis), avec Matt Thorn, dans les années 90, c'est la volonté (mais je me trompe peut-être) de faire découvrir le shôjo aux lecteurs, avec des auteures type Moto Hagio, Akimi Yoshida, Yumi Tamura, Keiko Nishi, et puis Shio Sato (je veux en lire plus d'elle!), d'écrire aussi des textes d'intro dans ses manga. Après, ça a beaucoup changé avec l'arrivée de Tokyopop et Sailor Moon là bas. Mais il y a eu, enfin, je le ressens comme tel, une véritable ambition à un certain moment. Lorsque tout était à construire.

Quant au Coeur de Thomas, je suis la première consternée de cette absence d'appareil critique lors de la sortie de l'édition française. Ca m'apprendra à avoir eu ne serait-ce que l'envie de soutenir la sortie d'un Moto Hagio dans nos contrées...

Je regrette de ne pas avoir découvert plus tôt Simple comme l'amour.

Identifiez-vous pour poster des commentaires

SHKareshi le 13 05 2013 17:57

En ce qui concerne cette question des "textes d'intro". Pour la publication de Simple comme l'amour, j'avais demandé à Shueisha s'il était possible d'avoir des pré-faces par plusieurs auteures de mangas japonaises connues en France. Comme par exemple Yûki Obata (C'était nous). Mon fantasme, c'était une préface tous les deux tomes. C'était hélas trop compliqué et Shueisha n'a pas pu accepter ce projet trop ambitieux. On en aurait pourtant eu bien besoin T-T

Identifiez-vous pour poster des commentaires

a-yin le 14 05 2013 10:57

Je me souviens sur le forum de Mangaverse, tu avais expliqué qu'effectivement, Shueisha ne s'est pas du tout montré vraiment coopératif. Je me demande vraiment pourquoi d'ailleurs, quelle raison donnée par Shueisha pour ne pas valider les préfaces? Avec un tel dessin, il fallait vraiment un appareil "critique" pour accompagner ce manga.

Identifiez-vous pour poster des commentaires

SHKareshi le 17 05 2013 23:38

Bah, il y a des différences culturelles assez compliquées. La politesse à la japonaise, tout ça. A rajouter aux problèmes de timing, de coût financier etc etc... Finalement, la seule piste qu'on a, pour parler de ces deux auteures, c'est une interview de l'auteure de "C'était nous" dans un numéro d'Animeland X-tra (d'ailleurs, Animeland n'a jamais pensé à exploiter ça, alors que c'était publié dans leurs pages...)

Identifiez-vous pour poster des commentaires

pop le 07 05 2013 16:12

Avant je ne m'intérressai pas du tout aux shojos,j'étais plutôt shonnen et seinen jusqu'a la regardure de princess jellyfish sur nolife et kids on the slope sur dailymotion(merci dybex).Maintenant je vois bien qu'il y a des talents énorme des auteures de shojos,je ne peut que surveiller d'un quoi de l'oeil ce qui se passe dans cette section de manga,tout en continuant a vouer un culte a sangoku(naturellement) et lire one piece et autre seinen:)

Identifiez-vous pour poster des commentaires

Anonyme le 08 05 2013 00:41

De mon côté, je ne remercierai jamais assez Akata pour avoir apporté tant de shôjo différents et qui ont des choses à faire passer, même si les temps sont plus durs. Et c'est vraiment dommage de voir que des titres comme Mitsuko Attitude ou surtout les secrets de Léa ne soient pas plus relayés par la presse généraliste notamment, alors que les secrets de Léa c'est l'exemple même du shôjo intelligent, pédagogique, qui aborde des choses essentielles et ne se fout pas de la gueule de ses lectrices en proposant une énième romance lycéenne neuneu. C'est le genre de série qui redore le blason du genre shôjo trop cantonné en France aux romances lycéennes débiles, mais bon, si aucune presse généraliste ne fait l'effort d'y jeter un oeil pour le voir, comment se sortir de la spirale infernale ? Heureusement qu'il y a quelques sites/blogs spécialisés qui font cet effort de promouvoir le shôjo différent et s'intéressent réellement à ce genre de séries différentes. Je pense à manga-news où les secrets de Léa, Mitsuko Attitude ou encore Puzzle ont été très très bien accueillis dès le départ et ont été dans leur top rédaction plusieurs fois, ou à certains blogs comme ivan isaak qui a fait un article sympa sur les secrets de Léa. Malheureusement c'est pas suffisant...
C'est vraiment triste et je comprends l'amertume de ce message, les temps sont difficiles mais de mon côté je souhaite que vous continuiez comme ça, en espérant qu'un jour ça paie. De mon côté je fais lire les secrets de Léa à ma fille et elle aime beaucoup, j'ai lu Puzzle et Mitsuko Attitude jusqu'au bout avec plaisir, j'irai au bout de Simple comme l'amour, je ferai Parapal. En fait, je me rends compte qu'à quelques exceptions près, tous mes shôjo sont chez Akata :-)

Identifiez-vous pour poster des commentaires

Gemini le 08 05 2013 02:37

Tu prêches des convertis. Mais tu te contredis toi-même : doit-on parler de "genre", de "collection",... ? Récemment, j'en suis arrivé à une conclusion toute simple : en France, "shôjo" est un nom de collection ; les éditeurs ont ou non une collection portant ce nom, dans laquelle ils mettent les comédies romantiques, destinées au Japon à un public féminin et parfois masculin (Prunus Girl classé parmi les shôjo chez Soleil Manga).
Ainsi, classer Kids on the Slope ou 7Seeds dans des collections nommées "seinen" me parait légitime, car ce sont des adultes qui seront potentiellement intéressés par ces titres. Inversement, les amateurs des collections "shôjo" recherchent de la comédie romantique, et seraient donc déçus par les thèmes réellement abordés par ces manga.
Quant à la responsabilité des éditeurs dans la situation actuelle, je préfère ne pas en parler. Même si je pense que jamais Akata n'aurait publié La Colline aux Coquelicots sans l'anime pour en faire la promotion, et que parler d’œuvre révolutionnaire pour Fight Girl me parait déplacé.

Identifiez-vous pour poster des commentaires

Egil le 10 05 2013 09:17

C'est plus fort que toi Gemini... Laisse Prunus Girl tranquille !!!

Identifiez-vous pour poster des commentaires

SHKareshi le 13 05 2013 11:33

Le problème, c'est qu'utiliser des termes japonais de manière erronnée, ça soulève quand même énormement de questions... Ca prouve leur limite, ça prouve que quelque chose ne va pas et qu'il est peut-être temps de construire les catalogues différemment... ? Enfin, ce post ne critiquait pas fondamentalement ces "glissements" de terminologie, mais dresse plutôt un constat, pose une réflextion.

Quant à "Fight Girl", tu continues à exagérer, comme d'hab' ^_- On n'a pas dit que c'était "révolutionnaire", on a dit que ça se joue des codes. Faut pas tomber dans la caricature ^^

Identifiez-vous pour poster des commentaires